Le documentaire Birds of America
Le 25 mai 2022 a eu lieu la sortie nationale du documentaire Birds of America de Jacques Loeuille, lequel est parti, le long du Mississippi, sur les traces du naturaliste d’origine française Jean-Jacques Audubon, « père de l’écologie » qui, au 19e siècle, a peint plus de 400 oiseaux américains dont nombre ont depuis disparu, victimes de l’industrialisation du pays.
Ce film a fait l’objet d’une séance spéciale organisée par France-Louisiane Paca le 25 juin 2022 au cinéma Arcades de Cannes.
Innombrables sont les reproductions des aquarelles d’Audubon, purs objets esthétiques, à orner les murs des foyers américains. Elles sont tirées de l’ouvrage également appelé The Birds of America, fruit d’années de labeur du naturaliste. Un livre en quatre volumes, inusuel à tous égards, que ce soit par sa taille (96 x 66 cm), sa rareté et son prix : ne subsistent que 119 des 200 exemplaires d’origine et l’un d’eux a été acheté chez Sotheby’s en 2010 au tarif faramineux de 8,7 millions d’euros. La plupart des spécimens originaux sont aujourd’hui dans des établissements publics tels que la bibliothèque de l’université de Louisiane à Bâton-Rouge ou encore le muséum d’histoire naturelle de Paris.
Jean-Jacques Audubon
Né aux Cayes à Saint-Domingue (aujourd’hui Haïti), Jean-Jacques Audubon (1785-1851) a grandi près de Nantes où il a dessiné ses premiers oiseaux sur les bords de la Loire, avant de s’embarquer vers les États-Unis pour éviter la conscription dans l’armée napoléonienne.
Connu là-bas sous le nom de John-James Audubon et ayant pris la nationalité américaine en 1812, il parcourt le pays, déterminé à peindre tous les oiseaux du continent et se consacre surtout au Mississippi, principal corridor de migration aviaire.
Longtemps le plus grand livre illustré du monde, cet ouvrage de référence scientifique et trésor documentaire a fait d’Audubon une figure centrale de l’identité américaine. Rien qu’à la Nouvelle-Orléans (où il a vécu quelque temps) il a donné son nom à un institut, un parc, un aquarium, un zoo, un insectarium et même un golf. Enfin, une longue tradition voulait que chaque chef d’Etat étranger reçu à Washington reçoive en cadeau une reproduction de The Birds of America.
Image d’en-tête : Cygne trompette (œuvre de Jean-Jacques Audubon extraite de son livre The Birds of America, image dans le domaine public).