Ruby Bridges humaniste de l’année 2022 en Louisiane

Classé dans : Non classé | 0

Ruby Bridges

L’agence culturelle d’Etat LEH (Louisiana Endowment for the Humanities) vient de mettre à l’honneur cette femme de 68 ans, laquelle, âgée de 6 ans, pionnière des droits civiques,  défia la ségrégation en 1960 à la Nouvelle-Orléans. Une étonnante histoire qui mérite d’être contée.

Cause célèbre du mouvement des droits civiques, Ruby avait 6 ans en 1960 lorsque fut prise la décision de faire cesser la ségrégation raciale dans les écoles publiques de la Nouvelle-Orléans. Ses parents l’inscrivirent en CP (First Grade) à William Frantz, l’école élémentaire de son quartier jusque- là fréquentée uniquement par des Blancs.

Dès le premier jour de classe, sachant que des manifestations étaient annoncées contre la présence d’une enfant noire à l’école, des agents fédéraux du FBI furent détachés pour accompagner la petite fille sur le chemin de l’école et la raccompagner chez elle. Devant l’établissement scolaire, chaque matin, une foule haineuse se rassemblait, vociférant des injures raciales  et allant même à lancer des oeufs et des tomates (une scène racontée par le prix Nobel de littérature John Steinbeck -qui en fut le témoin- dans son  ouvrage ultime Voyage avec Charley).

A l’intérieur, Ruby était la seule élève, tous les autres ayant été retirés par leurs parents. Encouragée par sa maman et par Barbara Henry, son institutrice blanche, Ruby n’a jamais pleuré, jamais flanché, jamais demandé à ce que l’on mette fin à son cauchemar quotidien qui devait durer toute l’année scolaire. En dépit des menaces contre sa famille et l’éviction de ses grands-parents de la ferme où ils étaient métayers, dans le Mississippi, Ruby retourna l’année suivante à William Frantz au CE 1 (Second Grade), cette fois avec d’autres élèves. Elle avait gagné  : neuf enfants noirs purent s’inscrire au CP de son école.

Devenue adulte (et restée proche de son institutrice qui vit toujours), Ruby s’ est investie dans la lutte pour les droits civiques, a écrit plusieurs ouvrage pour enfants et a créé une fondation en 1999 pour défendre les valeurs de tolérance et de respect des différences.

Le célèbre peintre et illustrateur Norman  Rockwell, grâce à ce tableau peint en 1964 ET intitulé « Notre problème à tous » a largement contribué à faire connaître cette histoire. 

Cette photo fut prise à Caen en 2019 lors de l’inauguration de l’exposition consacrée à l’oeuvre du peintre américain. 

En 1998, les studios Disney produisirent un téléfilm intitulé Le Combat de Ruby Bridges, réalisé par la martiniquaise  Euzhan Palcy. Le film est visible sur la plate-forme Disney +. 

Jean-Pierre Bruneau

Classé dans : Non classé | 0

Birds of America et JJ Audubon

Birds of America : un film de Jacques Loeuille

Birds of America :

le film.

Le 25 mai, sortie nationale du film documentaire Birds of America de Jacques Loeuille, lequel, tout au long du Mississippi, est parti sur les traces du naturaliste d’origine française Jean-Jacques Audubon, « père de l’écologie » qui, au 19°siècle, a peint plus de 400 oiseaux américains dont nombre ont depuis disparu, victimes de l’industrialisation du pays.

Ce film fera l’objet d’une séance spéciale organisée par France-Louisiane Paca le 25 juin à 10 h 30 au cinéma Arcades de Cannes.

Innombrables sont les reproductions des aquarelles d’Audubon, purs objets esthétiques, à orner les murs des foyers américains. Elles sont tirées de l’ouvrage également appelé  Oiseaux d’Amérique, fruit d’années de labeur du naturaliste. Un livre en quatre volumes, inusuel à tous égards, que ce soit par sa taille (96 x 66 cm), sa rareté et son prix : ne subsistent que 119 des 200 exemplaires d’origine et l’un d’eux a été acheté chez Sotheby’s en 2010 au tarif faramineux de 8,7 millions d’€.  La plupart des specimen originaux sont aujourd’hui dans des établissements publics tel la bibliothèque de l’université de Louisiane à Bâton-Rouge ou encore apeMuseum d’histoire naturelle de Paris.


Audubon portrait


The-Birds-of-America-Book-by-John-James-Audubon

Né aux Cayes à Saint -Domingue (aujourd’hui Haïti), Jean-Jacques Audubon (1785-1851) a grandi près de Nantes où il a dessiné ses premiers oiseaux sur les bords de la Loire, avant de s’embarquer vers les États-Unis pour éviter la conscription dans l’armée napoléonienne.. 

Connu  là-bas sous le nom de John-James Audubon et ayant pris la nationalité américaine en 1812, il parcourt le pays, déterminé à peindre tous les oiseaux du continent et se consacre surtout au Mississippi, principal corridor de migration aviaire.

Longtemps  plus grand livre illustré du monde, cet ouvrage de référence scientifique et trésor documentaire a fait d’Audubon une figure centrale de l’identité américaine. Rien qu’à la Nouvelle-Orléans (où il a vécu quelque temps) il a donné son nom à un institut, un parc, un aquarium, un zoo, un insectarium et même un golf. Enfin, une longue tradition voulait que chaque chef d’Etat étranger reçu à Washington reçoive en cadeau une reproduction de Birds of Of America.

martin pêcheur à ceinture

Une sélection de livres sur la Louisiane

Classé dans : Non classé | 0

On peut classer les auteurs de livres sur la Louisiane en 2 catégories : les auteurs de séries,  et les autres.

Une sélection d’ auteurs aux titres multiples

  • James Lee Burke – Rivages Noir – Série d’excellents polars avec le détective cajun Dave Robicheaux.
  • Maurice Denuzière – Fayard, Livre de Poche, Folio – Fresque historique et romancée à succès en six ouvrages.
  • Multiples titres, dont Autobiographie de Miss Jane Pittman – Ernest T. Gaines – Liana Levi/Piccolo – Le meilleur écrivain afro-américain de Louisiane.
  • Multiples titres dont Nos Disparus et Le dernier arbre -Tim Gautreaux – Editions du Seuil – Romans noirs.
  • Multiple titres -Anne Rice – Pocket, Fleuve Noir, Plon – Nombreux romans fantastiques dont la série Chroniques des vampires (voir aussi Films).
  • A noter les éditions Tintamarre: Maison d’édition consacrée aux œuvres écrites dans les langues patrimoniales de la Louisiane.

D’autres auteurs de livres sur la Louisiane

Voici une liste  des différents livres sur la Louisiane.

  • La Palmeraie, de la Garonne au Mississippi de Patrick HIERF (2021)
  • La Rue Chaude /A Walk on the Wild Side (2016) – Nelson Algren – L’Imaginaire/Gallimard – Losers sur Perdido St, années 30.
  • Les Pirates de Barataria tome 1 à 11 (2014-2018) – Marc Bourgne et Franck Bonnet – Glénat BD – Série de référence de la bande dessinée d’aventure.
  • Les Maraudeurs / The Marauders (2016) – Tom Cooper – Albin Michel – Les laissés pour compte du rêve américain dans la baie de Barataria.
  • Louisiane (2012) – Georges Washington Cable – Magellan et Cie – Courtes nouvelles sur le monde créole au XIXe siècle.
  • Carnaval / The Axeman’s Jazz (2016) – Ray Celestin – 10/18 – Un tueur en série en 1919 sur fond de vaudou et de jazz.
  • L’Éveil / The Awakening (2006) – Kate Chopin – 10/18 – Roman féministe de la première grande écrivaine louisianaise.
  • Triksta (2007) – Nick Cohn – Points / Seuil – Plongée dans l’univers des rappeurs.
  • La Baie des Maudits (2012) – Alain Dubos – Presses de la Cité – La saga du pirate Jean Laffitte.
  • Moustiques / Mosquitoes (2008) – William Faulkner – Points – Croisière sur le lac Pontchartrain: Des bourgeois sous le regard acéré de l’écrivain.
  • New Orleans: Life and Death in the Big Easy (2015) -Cheryl Gerber – University of Louisiana at Lafayette Press – Excellent livre de photos (en anglais).
  • Bons Temps Roulés (2015) – Bernard Hermann -Albin Michel – Photos des quartiers noirs de Nola, années 70.
  • Les Haricots sont pas salés (2014) -Philippe Krumm -Editions Silène – Photos de musiciens cajun et créole de l’Acadiana, années 70.
  • Buddy Bolden, une légende (1999) -Michel Ondaatje – Editions de l’Olivier – Poétique évocation du père fondateur du jazz.
  • Un piano à la Nouvelle-Orléans(2016) – Emmanuele Roche – Paul et Mike – Prix de la Nouvelle d’Angers en 2016.
  • La conjuration des imbéciles / A Confederacy of Dunces (2002) – John Kennedy Toole – 10/18 – Le roman culte de Nola dont le héros, le picaresque Ignatius J. Reilly, a sa statue de bronze sur Canal Street.
  • Jolie Blonde et Aimable Brune  de Roger Mason (2019) ainsi que New Orleans et le sud de la Louisiane de Gabriel Vitaux (2017) : 2 livres à découvrir ou à offrir.
  • Bons Temps Roulés un livre photo de Bernard Hermann (2015).
  •  

Continuer la découverte

(à suivre)

Histoire de la Louisiane

Classé dans : Non classé | 0

Ils ont fait l’histoire de la Louisiane

Robert Cavelier de la Salle, fondateur de la Louisiane

Robert Cavelier est né à Rouen le 21 Novembre 1643 et baptisé le 22 Novembre 1643 dans la Paroisse de Saint-Herbland. Ses parents sont de riches Normands, son père est « mercier grossier ». Il faut noter que sont oncle , Henri Cavelier est inscrit 24ème sur la liste des Cent Associés, fondée dans le but de coloniser et d’exploiter la Nouvelle France et c’est sans doute ce qui influença la destinée de Robert.

Dès qu’il fut en mesure d’étudier, Robert entra au collège des jésuites de Rouen. Il est d’abord novice de la Compagnie de Jésus à Paris le 15 octobre 1658. Robert Cavelier fait parte de ces révoltés instinctifs comme le décrit le Père Mouret. Il se laisse facilement emporter par le désir d’une vie sans frein et d’une répugnance à toute discipline. Néanmoins il prononce ses voeux et enseigne dans divers collèges. Il obtient un fief et s’embarque pour Montréal en 1667. Il se lance dans le commerce des peaux de bison et explore la région des lacs Ontario, Érié et Michigan. Parti des Grands Lacs pour une grande expédition vers le Sud avec seulement 23 hommes, il descend le Mississippi pendant l’hiver 1681-1682 et dépasse le point atteint en 1673 par l’explorateur Louis Joliet et le missionnaire jésuite Jacques Marquette (au niveau de l’actuelle Memphis). Cavelier de La Salle est en vue de la mer le 6 avril et prend solennellement possession le 9 avril 1682 de toute la vallée du Mississippi en érigeant une croix et une colonne aux armes de la France. Il la baptise Louisiane, la « terre de Louis », en l’honneur de Louis XIV.

Jean-Baptiste et Pierre Le Moyne d’Iberville

Ils sont les fils de Charles Le Moyne, colon français originaire de Dieppe qui fut engagé par les Jésuites pour être Le Moyne d’Iberville interprète auprès des Hurons. Pierre, connu pour ses exploits militaires contre les Anglais, s’établit en 1698 à l’embouchure du Mississippi et devient le premier administrateur de la Louisiane. Son frère Jean-Baptiste fonde en 1718 La Nouvelle-Orléans pour le compte de la Compagnie d’Occident de Law. La ville est ainsi baptisée en l’honneur du Régent de France Philippe d’Orléans. En 1721, la ville compte 372 habitants parmi lesquels 147 hommes, 65 femmes, 38 enfants, 28 serviteurs, 73 esclaves et 21 Indiens. En 1729 sont dessinés les plans du Vieux Carré, qui reste aujourd’hui le quartier le plus pittoresque et le plus animé de la ville.

Jean Lafitte

Jean Laffite personnage quasi légendaire aussi célèbre auprès des Américains que peut l’être le marquis de La Fayette, son histoire reste mystérieuse. Corsaire qui se voulait gentleman, il pourchasse les navires espagnols et anglais à partir de la baie de Barataria, dans tout le golfe du Mexique. Sollicité par les Anglais qui lui offrent 30.000 dollars et le grade de capitaine pour attaquer La Nouvelle-Orléans, il choisit le camp des Américains et participe à la victoire du général Jackson sur les Anglais à Chalmette en 1815, qui marque le rattachement définitif de la Louisiane aux Etats-Unis.

Cet acte patriotique lui vaut d’être absous de ses actes de piratage par le Président des États-Unis Madison. Selon les sources, il aurait reconstitué une communauté d’un millier de corsaires au Texas. En 1820, il quitte brusquement le territoire américain et part proposer ses services, entre deux pillages, aux indépendantistes mexicains contre l’Espagne, avant de terminer sa vie au Yucatan en 1825. Un autre historien retrouve ses traces en 1832 à Saint Louis (Missouri), où il aurait fabriqué de la poudre à canon avant de s’intéresser à la doctrine socialiste au point de partir pour l’Europe, en 1847, rencontrer Marx et Engels. Revenu aux États-Unis, il serait mort en Illinois en 1854.

Les grandes dates de l’histoire de la Louisiane

La Louisiane Française

1539- 1542 : Le conquistador Hernando de Soto part de la Floride et explore le Mississippi jusqu’à son embouchure. Il y meurt de fièvre sans avoir trouvé les fabuleuses richesses qu’il espérait. Cette tentative, considérée comme un échec, dissuade l’Espagne de coloniser cette région.

1682 : L’explorateur français Cavelier de La Salle descend tout le Mississippi jusqu’à son embouchure. Il prend solennellement possession de cette contrée le 9 avril. Il la baptise Louisiane en l’honneur du roi Louis XIV.

1697 : par le traité de Ryswick, Louis XIV fait reconnaître ses droits sur la Louisiane.

1699 : Le Moyne d’Iberville a pour mission d’établir la colonie du Mississippi sous le nom de Louisiane.

1718 : Le sieur de Bienville fonde La Nouvelle-Orléans, qu’il nomme ainsi en l’honneur du régent Philippe d’Orléans.

La Louisiane Espagnole

1762 : Traité de Fontainebleau. Louis XV cède secrètement à l’ Espagne les territoires de la Louisiane situés à l’Ouest du Mississippi. Une conséquence de la défaite de la France dans la Guerre de 7 Ans.

1763 : Traité de Paris. Louis XV cède aux Anglais tous les territoires de la Louisiane situés à l’est du Mississippi. A l’exception de la Nouvelle-Orléans.

Un intermède Français

1800 : Traité secret de San Ildefonse. l’Espagne rétrocède à la France les territoires de la Louisiane situés à l’ouest du Mississippi.

Fin 1801 : le général Leclerc part de France pour reconquérir Saint-Domingue afin de retrouver une base arrière.

Eté 1802 : le général Claude Victor rassemble une flotte en Hollande en préparation d’un départ pour La Nouvelle-Orléans l’hiver suivant.

Automne 1802 : l’Intendant espagnol de La Nouvelle-Orléans ferme le port à tout bateau étranger. Et il retire le droit de dépôt de marchandises aux Etats-Unis.

Janvier 1803 : le Président Jefferson envoie James Monroe en mission extraordinaire en France. Il doit proposer un partage d’autorité de la Louisiane à Bonaparte.

Mars 1803 : Bonaparte apprend que l’expédition du général Leclerc à Saint-Domingue a tourné à la catastrophe.

la Louisiane aux Américains

11 avril 1803 : Bonaparte confie au ministre Barbé-Marbois la négociation de la vente de la Louisiane pour 50 millions de francs.

30 avril 1803 : la cession de la Louisiane est signée pour 80 millions de francs ( 15.000.000 dollars ). Dont 20 millions d’indemnités dues par la France aux Américains.

Carte des Etats-Unis au début du XIXe siècle
Carte des Etats-Unis au début du XIXe siècle

1812 : la Louisiane devient officiellement le 18ème État des États-Unis. La première Constitution parait, publiée simultanément en français et en anglais.

1825 : adoption d’un Code civil rédigé en français. Presque entièrement calqué sur le Code Napoléon, il concrétise l’état de bilinguisme.

1864 : en pleine guerre de Sécession, sous l’autorité des Nordistes, la nouvelle Constitution de Louisiane fait de l’anglais la seule langue officielle. Tant pour les lois, documents, procès-verbaux. Et enfin, l’article 142 stipule pour la première fois que l’enseignement élémentaire doit se faire en anglais. Désormais, le français devra lutter pour survivre.

La Louisiane au XX ème siècle

1921 : la nouvelle Constitution confirme la disparition officielle du français. Elle n’y fait même plus allusion.

1968 : sous l’impulsion de J. Domengeaux, la Louisiane devient officiellement un état bilingue. Création du Conseil pour le développement du français en Louisiane (CODOFIL), organisme semi-étatique. Des classes d’immersion en français sont crées dans  les écoles.

2018 : La Louisiane devient membre observateur à l’Organisation Internationale de la Francophonie. Le nombre de francophones s’élève à près de 300 000 et a repris une courbe légèrement ascendante. Près de 5 000 élèves sont inscrits à des programmes d’immersion dans une quarantaine d’écoles réparties dans une dizaine de paroisses.  Environ 200 enseignants, venus d’Amérique (Québec), d’Europe (France, Belgique, Suisse) et d’Afrique (Sénégal) sont détachés chaque année en Louisiane.

France Louisiane, Le Souvenir Napoléonien
France Louisiane, Le Souvenir Napoléonien

L’ Acadie

Colonie française de la Nouvelle-France depuis 1604, l’Acadie fut cédée à l’Angleterre par le traité d’Utrecht en 1713. Refusant de prêter serment sous une forme pouvant les obliger à abandonner leur religion et à combattre la France, les Acadiens furent expulsés de leur terre à partir de juillet 1755. Cette déportation, connue sous le terme de Grand Dérangement, dispersa les Acadiens dans les colonies anglaises de l’Amérique du Nord, en Angleterre et en France où ils reçurent un accueil très mitigé. Ne sachant où se fixer, près de 4000 d’entre eux, après de longs périples, émigrèrent en Louisiane. Ils y reçurent un bon accueil. Appelés aujourd’hui indifféremment Acadiens, Cadiens, Cadjins ou Cajuns, c’est grâce à eux que la Louisiane a conservé des traditions francophones.

Liens utiles

Université de LAVAL au Québec sur l ‘histoire de la Louisiane.

Exposition Art-Déco France Amérique du Nord

Classé dans : Non classé | 0

Sortie à Paris à la Cité de l’architecture à l’Exposition Art-Déco France Amérique du Nord.

Cette exposition montre comment le style français Art déco a influencé l’architecture, les décors, le mode de vie et le goût des Américains du Nord. Style populaire, caractérisé notamment par un travail de la ligne, de l’ornementation, des arrondis, ou encore des motifs floraux, l’Art déco va voyager de la France à l’Amérique du Nord dans un dialogue dynamique porté en particulier par les architectes.

Dès les deux dernières décennies du 19ème siècle, l’Ecole des Beaux-Arts de Paris forme une centaine d’architectes américains et canadiens. Venus trouver dans la formation française l’art de la composition et de l’ornementation, cette « Internationale des Beaux-Arts » offre les fondements des échanges à venir entre la France et l’Amérique du Nord. De retour en Amérique, ces architectes construisent et meublent des buildings Art déco dans les métropoles américaines.

Cette émulation réciproque entre la France et l’Amérique connait son point culminant en 1925 lors de l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels. Une délégation américaine de 104 membres y est envoyée par le secrétariat d’Etat au commerce pour observer ce « nouveau style » résolument moderne. Parallèlement, la France confie une mission diplomatique à l’Art déco, en revendique la paternité et veille à sa diffusion. Les années 20 sont ainsi marquées par les aller-retours : les architectes français qui construisent sur le continent américain sont de plus en plus nombreux (Paul Cret et Jacques Greber à Philadelphie, Jacques Carlu enseigne au MIT…)

Clé de voute de tous les arts, l’architecture entraine des évolutions stylistiques dans de nombreuses professions : peintres, sculpteurs, ensemblier, ferronniers, muralistes font corps avec les bâtiments et accompagnent en la sublimant cette toute nouvelle architecture. A leur suite, la mode, la joaillerie et les arts de la table s’inspirent de ce nouveau style dont les lignes simples et fluides contrastent avec la période précédente de l’Art nouveau.

Cette dynamique est brisée par la crise économique de 1929, les architectes français rentrent en France. En 1934, Jacques Carlu se voit confier le projet du palais du Trocadéro et pense sa modernisation en s’appuyant sur ses souvenirs américains. Les travaux font naître un nouveau bâtiment, l’architecte articule son projet autour de la création d’une esplanade et la percée d’une perspective grandiose sur la ville et la Tour Eiffel, encadrée par un bâtiment aux proportions américaines : l’art déco a retraversé l’océan.

Avec un parcours inédit, s’intéressant à l’architecture, mais aussi à l’ensemble de la vie culturelle et artistique de cette période foisonnante, l’exposition Art déco France-Amérique du Nord se fait le reflet du dialogue incessant de ses années entre la France et l’Amérique autour du style Art déco.

https://www.citedelarchitecture.fr/fr/agenda/exposition/art-deco-france-amerique-du-nord

RENSEIGNEMENTS PRATIQUES

La Cité se trouve au palais de Chaillot Place du Trocadéro à Paris.

Lien INTERNET CLIQUER SUR CE LIEN

Nous vous proposons cette visite soit le jeudi 2 février 2023 .

La réservation est fortement conseillée et si nous voulons un tarif de groupe, avec un guide.

Nous vous proposons un repas en commun dans le secteur.

Le cout total sera fixé à 30€ par personne.

Mois Louisianais à Loudun

Classé dans : Non classé | 0

Mois Louisianais en Juin 2022 à Loudun (86)

JUIN LOUISIANAIS à LOUDUN

Mois Louisianais en juin 2022 à Loudun organisé par la ville de Loudun et Gilles Thibaudault, Administrateur France-Louisiane.

L’ histoire de la Louisiane

Classé dans : Non classé | 0

L’ histoire de la Louisiane commence avec Robert Cavelier de la Salle.

Robert Cavelier est né à Rouen le 21 Novembre 1643 et baptisé le 22 Novembre 1643 dans la Paroisse de Saint-Herbland. Ses parents sont de riches Normands, son père est « mercier grossier ». Il faut noter que son oncle , Henri Cavelier est inscrit 24ème sur la liste des Cent Associés, fondée dans le but de coloniser et d’exploiter la Nouvelle France et c’est sans doute ce qui influença la destinée de Robert.

Biographie de Robert Cavelier de la Salle

Dès qu’il fut en mesure d’étudier, Robert entra au collège des jésuites de Rouen. Il est d’abord novice de la Compagnie de Jésus à Paris le 15 octobre 1658. Robert Cavelier fait parte de ces révoltés instinctifs comme le décrit le Père Mouret. Il se laisse facilement emporter par le désir d’une vie sans frein et d’une répugnance à toute discipline. Néanmoins il prononce ses voeux et enseigne dans divers collèges. Il obtient un fief et s’embarque pour Montréal en 1667. Il se lance dans le commerce des peaux de bison et explore la région des lacs Ontario, Érié et Michigan. Parti des Grands Lacs pour une grande expédition vers le Sud avec seulement 23 hommes, il descend le Mississippi pendant l’hiver 1681-1682 et dépasse le point atteint en 1673 par l’explorateur Louis Joliet et le missionnaire jésuite Jacques Marquette (au niveau de l’actuelle Memphis). Cavelier de La Salle est en vue de la mer le 6 avril et prend solennellement possession le 9 avril 1682 de toute la vallée du Mississippi en érigeant une croix et une colonne aux armes de la France. Il la baptise Louisiane, la « terre de Louis », en l’honneur de Louis XIV.

Jean-Baptiste et Pierre Le Moyne d’Iberville

Ils sont les fils de Charles Le Moyne, colon français originaire de Dieppe qui fut engagé par les Jésuites pour être Le Moyne d’Iberville interprète auprès des Hurons. Pierre, connu pour ses exploits militaires contre les Anglais, s’établit en 1698 à l’embouchure du Mississippi et devient le premier administrateur de la Louisiane. Son frère Jean-Baptiste fonde en 1718 La Nouvelle-Orléans pour le compte de la Compagnie d’Occident de Law. La ville est ainsi baptisée en l’honneur du Régent de France Philippe d’Orléans. En 1721, la ville compte 372 habitants parmi lesquels 147 hommes, 65 femmes, 38 enfants, 28 serviteurs, 73 esclaves et 21 Indiens. En 1729 sont dessinés les plans du Vieux Carré, qui reste aujourd’hui le quartier le plus pittoresque et le plus animé de la ville.

Jean Lafitte

Jean Laffite personnage quasi légendaire aussi célèbre auprès des Américains que peut l’être le marquis de La Fayette, son histoire reste mystérieuse. Corsaire qui se voulait gentleman, il pourchasse les navires espagnols et anglais à partir de la baie de Barataria, dans tout le golfe du Mexique. Sollicité par les Anglais qui lui offrent 30.000 dollars et le grade de capitaine pour attaquer La Nouvelle-Orléans, il choisit le camp des Américains et participe à la victoire du général Jackson sur les Anglais à Chalmette en 1815, qui marque le rattachement définitif de la Louisiane aux Etats-Unis.

Cet acte patriotique lui vaut d’être absous de ses actes de piratage par le Président des États-Unis Madison. Selon les sources, il aurait reconstitué une communauté d’un millier de corsaires au Texas. En 1820, il quitte brusquement le territoire américain et part proposer ses services, entre deux pillages, aux indépendantistes mexicains contre l’Espagne, avant de terminer sa vie au Yucatan en 1825. Un autre historien retrouve ses traces en 1832 à Saint Louis (Missouri), où il aurait fabriqué de la poudre à canon avant de s’intéresser à la doctrine socialiste au point de partir pour l’Europe, en 1847, rencontrer Marx et Engels. Revenu aux États-Unis, il serait mort en Illinois en 1854.

Les grandes dates de l’histoire de la Louisiane Française

La Louisiane Française

1539- 1542 : Le conquistador Hernando de Soto part de la Floride et explore le Mississippi jusqu’à son embouchure. Il y meurt de fièvre sans avoir trouvé les fabuleuses richesses qu’il espérait. Cette tentative, considérée comme un échec, dissuade l’Espagne de coloniser cette région.

1682 : L’explorateur français Cavelier de La Salle descend tout le Mississippi jusqu’à son embouchure. Il prend solennellement possession de cette contrée le 9 avril. Il la baptise Louisiane en l’honneur du roi Louis XIV.

1697 : par le traité de Ryswick, Louis XIV fait reconnaître ses droits sur la Louisiane.

1699 : Le Moyne d’Iberville a pour mission d’établir la colonie du Mississippi sous le nom de Louisiane.

1718 : Le sieur de Bienville fonde La Nouvelle-Orléans, qu’il nomme ainsi en l’honneur du régent Philippe d’Orléans.

La Louisiane Espagnole

1762 : Traité de Fontainebleau. Louis XV cède secrètement à l’ Espagne les territoires de la Louisiane situés à l’Ouest du Mississippi. Une conséquence de la défaite de la France dans la Guerre de 7 Ans.

1763 : Traité de Paris. Louis XV cède aux Anglais tous les territoires de la Louisiane situés à l’est du Mississippi. A l’exception de la Nouvelle-Orléans.

Un intermède Français

1800 : Traité secret de San Ildefonse. l’Espagne rétrocède à la France les territoires de la Louisiane situés à l’ouest du Mississippi.

Fin 1801 : le général Leclerc part de France pour reconquérir Saint-Domingue afin de retrouver une base arrière.

Eté 1802 : le général Claude Victor rassemble une flotte en Hollande en préparation d’un départ pour La Nouvelle-Orléans l’hiver suivant.

Automne 1802 : l’Intendant espagnol de La Nouvelle-Orléans ferme le port à tout bateau étranger. Et il retire le droit de dépôt de marchandises aux Etats-Unis.

Janvier 1803 : le Président Jefferson envoie James Monroe en mission extraordinaire en France. Il doit proposer un partage d’autorité de la Louisiane à Bonaparte.

Mars 1803 : Bonaparte apprend que l’expédition du général Leclerc à Saint-Domingue a tourné à la catastrophe.

la Louisiane aux Américains

11 avril 1803 : Bonaparte confie au ministre Barbé-Marbois la négociation de la vente de la Louisiane pour 50 millions de francs.

30 avril 1803 : la cession de la Louisiane est signée pour 80 millions de francs ( 15.000.000 dollars ). Dont 20 millions d’indemnités dues par la France aux Américains.

Carte des Etats-Unis au début du XIXe siècle
Carte des Etats-Unis au début du XIXe siècle

1812 : la Louisiane devient officiellement le 18ème État des États-Unis. La première Constitution parait, publiée simultanément en français et en anglais.

1825 : adoption d’un Code civil rédigé en français. Presque entièrement calqué sur le Code Napoléon, il concrétise l’état de bilinguisme.

1864 : en pleine guerre de Sécession, sous l’autorité des Nordistes, la nouvelle Constitution de Louisiane fait de l’anglais la seule langue officielle. Tant pour les lois, documents, procès-verbaux. Et enfin, l’article 142 stipule pour la première fois que l’enseignement élémentaire doit se faire en anglais. Désormais, le français devra lutter pour survivre.

La Louisiane au XX ème siècle

1921 : la nouvelle Constitution confirme la disparition officielle du français. Elle n’y fait même plus allusion.

1968 : sous l’impulsion de J. Domengeaux, la Louisiane devient officiellement un état bilingue. Création du Conseil pour le développement du français en Louisiane (CODOFIL), organisme semi-étatique. Des classes d’immersion en français sont crées dans  les écoles.

2018 : La Louisiane devient membre observateur à l’Organisation Internationale de la Francophonie. Le nombre de francophones s’élève à près de 300 000 et a repris une courbe légèrement ascendante. Près de 5 000 élèves sont inscrits à des programmes d’immersion dans une quarantaine d’écoles réparties dans une dizaine de paroisses.  Environ 200 enseignants, venus d’Amérique (Québec), d’Europe (France, Belgique, Suisse) et d’Afrique (Sénégal) sont détachés chaque année en Louisiane.

France Louisiane, Le Souvenir Napoléonien
France Louisiane, Le Souvenir Napoléonien

L’ Acadie

Colonie française de la Nouvelle-France depuis 1604, l’Acadie fut cédée à l’Angleterre par le traité d’Utrecht en 1713. Refusant de prêter serment sous une forme pouvant les obliger à abandonner leur religion et à combattre la France, les Acadiens furent expulsés de leur terre à partir de juillet 1755. Cette déportation, connue sous le terme de Grand Dérangement, dispersa les Acadiens dans les colonies anglaises de l’Amérique du Nord, en Angleterre et en France où ils reçurent un accueil très mitigé. Ne sachant où se fixer, près de 4000 d’entre eux, après de longs périples, émigrèrent en Louisiane. Ils y reçurent un bon accueil. Appelés aujourd’hui indifféremment Acadiens, Cadiens, Cadjins ou Cajuns, c’est grâce à eux que la Louisiane a conservé des traditions francophones.

Liens utiles

Université de LAVAL au Québec sur l ‘histoire de la Louisiane.

La Louisiane en 1867

Classé dans : Non classé, Publications | 0

La Louisiane en 1867 est un article provenant d' une encyclopédie française.

La Louisiane en 1867 est un texte issu du « Dictionnaire de la Conversation », publié en 1867. On la retrouvé cette encyclopédie dans des archives familiales.

Le sous-titre de cette encyclopédie annonce  » inventaire raisonné des notions générales les plus indispensables à tous, par une société de savants et de gens de lettres »

Pour plus de lisibilité, des sous-titres s ‘intercalent dans le texte.

Situation physique de la Louisiane

LOUISIANE, un des États- Unis de l’ Amérique du Nord, d’une superficie totale de 1,465 myriamètres carrés, borné au sud par le golfe du ‘Mexique, est séparée du Texas à l’ouest par la Sabine, de l’État d’Arkansas au nord par le 33ème degré de latitude septentrionale, et de l’État du Mississipi, à l’est, par le Mississipi, et plus loin par la rivière des Perles.

Le Mississippi

De son principal cours d’eau, le Mississipi (à l’embouchure duquel se trouve une énorme barre de sable et de limon), se détachent à l’ouest, au-dessous du Red-River, un grand nombre de bras appelés Bayous dans la langue locale, tels que l’Atchafalaya, la Fourche , etc., qui divisent la partie sud-ouest de la Louisiane en un grand nombre d’îles entourées soit par les eaux du fleuve, soit par celles de la mer. Le bras le plus important du Mississipi à l’est, est l ‘Iberville , communiquant par les lacs Maurepas, Pont­Chartrain et Borgne, avec le golfe du Mexique, et délimitant avec l’Atchafalaya le grand delta du Mississipi.

Une grande partie de ce delta est exposée à des inondations annuelles,
Le terrain d’alluvion formant les deux rives du fleuve, in­diqué sur une grande étendue au moyen de levées parallèles au cours du Mississipi , est d’une merveilleuse fécondité, couvert d’une foule de belles plantations, le plus ordi­nairement destinées à la culture de la canne à sucre, qui donnent à toute la contrée un aspect ravissant, et produi­sent aujourd’hui, année commune, pour plus de 50 mil­lions de francs de sucre. La partie sud-ouest de la contrée, celle qui avoisine le golfe, se compose de marais salants.

Les prairies

Plus loin, dans l’ intérieur du pays, commencent déjà les Prairies, dont quelques-unes s’élèvent à environ 16 mètres au-dessus du niveau des plus grandes eaux. Entre le Mississipi, l’Iberville et la rivière aux Perles, le sol est plat et utilisé pour la culture de la canne à sucre et du coton. Le nord est onduleux et boisé. Au nord-ouest, le Red-River atteint le territoire de la Louisiane, où il envoie à droite et à gauche un grand nombre d’embranchements formant des lacs, des îles et des marais, reçoit les eaux de la Wachita et traverse une région au sol plantureux et fertile. La fin de ·l’été et l’automne sont des saisons malsaines à la Louisiane, et la fièvre jaune sévit régulièrement c haque année sur la côte et dans le delta. L’hiver est doux et agréable, mais
variable et même parfois très-rude.

L’ agriculture de la Louisiane en 1867

L’agriculture est la grande industrie de la population, et partout ce ne sont que plantations. La canne à sucre, dont la culture y fut intro­duite en 1751, constitue l’article le plus important des productions du sol; vient ensuite le coton. On y récolte aussi, en quantités immenses, du riz, du maïs, des fruits de toutes espèces, du tabac et même du vin. Les épaisses fo­rêts de la partie supérieure du pays fournissent beaucoup de bois de construction, et même diverses espèces de bois pré­cieux. L’ éducation du bétail n’a pris des développements considérables que sur quelques points. Les vastes prairies de l’intérieur nourrissent une grande quantité de bêtes à cornes, de chevaux et de porcs. Les animaux sauvages, tels que ours, loups, daims, alligators et porcs-épics, y sont aussi très nom­breux. Les produits du règne minéral sont le fer, l’argent, la houille, l’alun, le sel, la pierre meulière, la chaux, l’argile.

La Louisiane en 1867 et son industrie

L’ industrie se borne jusqu’à présent à peu près à l’affinage des produits bruts, En revanche le commerce, le commerce extérieur surtout, y a pris les plus immenses développe­ments. Le centre presque unique du commerce avec l’étran­ger est la Nouvelle-Orléans, ville qui est au sud-ouest et à l’ouest de l’Union ce que New-York est à l’est. Les exportations consistent en sucre, coton, tabac, riz, maïs, farine, poix, goudron, térébenthine, chanvre, voiles et cor­dages, bois de construction, viande de porc salé, jambon, lard, suif et cuir. Divers chemins de fer et canaux favorisent les relations du commerce intérieur. 

Géographie humaine de la Louisiane en 1867

Les habitants de la Louisiane sont aujourd’hui une race métisse, produit du mélange de tontes les nations , mais plus particulièrement de Français et de leurs descendants, d’Espagnols, d’Anglais, Américains, d’Ecossais, d’Irlandais et d’Allemands. Leur nombre, qui en 1810 ne s’élevait qu’à 76,556, était déjà en 1840 de 352,411, dont 25,502 hommes de couleur li­bres et 168,452 esclaves. En 1850 il était de 511,974, dont 255,416 blancs, 239,021 esclaves, et 17,537 hommes de couleur libres. La grande majorité de cette population pro­fesse la religion catholique. Le nombre des établissements d’instruction publique est encore très-minime. En 1849 on a fondé à la Nouvelle-Orléans une université de la Louisiane. L’État possède en outre des collèges à Bâton­-Rouge et à Saint-Charles; depuis 1838 et depuis 1839, le Cenienorç College, à Jackson, et le Franklin College à Ope­lousas, Il existe un séminaire catholique au Grand-Coteau.

L’ organisation politique de la Louisiane juste avant 1867

Aux termes de la constitution de 1812, qui a été révisée en 1845, la puissance législative est exercée par un sénat de 32 membres élus chacun pour quatre ans et renouvelés par moitié tous les deux ans, et par une chambre de représen­tants du peuple composée d’au moins 70 et d’au plus 100 mem­bres élus pour deux ans, Les sessions de la législature ne peu­vent durer au plus que quatre-vingt-dix jours. Elle se réu­nissait autrefois à Donaldsonville, mais elle alterne maintenant tous les deux ans avec Bâton-Rouge, ville de 4,200 hab., chef-lieu du pays, et située à 2 myriamètres au nord de la Nouvelle-Orléans. La puissance exécutive est confiée à un gouverneur élu pour quatre ans, et recevant un traitement annuel de 6,000 dollars. Tout blanc âgé de plus de vingt-et­-un ans, jouissant depuis deux ans du titre de citoyen des États-Unis, et domicilié depuis deux ans dans l’État ou depuis un an seulement dans l’arrondissement où a lieu l’élection, a le droit de prendre part aux élections pour la représentation nationale.

Les débuts de la Louisiane 

La Louisiane fut découverte en 1541, par les Espagnols. Elle fut ensuite visitée par des Anglais, puis colonisée, à partir de 1682, par des Français, qui la nommèrent ainsi Louisiane en l’honneur de Louis XIV. Mais cette colonie, fondée au voisinage du Mississipi, ne tarda point il périr, par suite de l’insalubrité du climat.

Un riche négociant français, appelé Crozat, obtint ensuite, en 1712, le privilège exclusif du commerce de la Louisiane, qu’il céda, en 1717, à Law, lequel créa pour le commerce du Mississipi une societé de commerce à la tête de laquelle il se plaça.

En 1764 la France céda toute la Louisiane jusqu’au Mississipi à l’Espagne, qui la lui rétrocéda en 1802. Mais comme cette contrée, en rai­son de sa situation, de son climat et de la richesse de son sol, pouvait devenir, sous l’impulsion d’un gouvernement fort et énergique, un dangereux voisinage pour l’Union Amé­ricaine , le congrès des Etats-Unis s’opposa à cet échange; et à la suite d’une négociation suivie avec la France par l’intermédiaire de Barbé-Marbois et de Livingston , un traité signé le 30 avril 1803 adjugea aux États-Unis, moyen­nant une indemnité de 15 millions de dollars, la souverai­neté tant du territoire de la Nouvelle-Orléans que de toute la Louisiane, dans l’état où l’ Espagne l’avait jusque alors possédée. Consultez Barbé-Marbois , Histoire de la Louisiane (Paris, 1828).

L’ esprit français de la Louisiane peu avant 1867

Le caractère le plus saillant de l’histoire de la Louisiane, c’est la persistance de l’esprit français à travers les révolu­tions qui ont changé son gouvernement. Les premiers aven­turiers étaient des chasseurs indomptés; ils vivaient de chasse; la chasse seule alimentait leur commerce; la chasse est restée dans les mœurs; c’est presque une rage en Louisiane. Les premiers colons étaient de gais voyageurs, leurs femmes de joyeuses danseuses, le bal est encore chez les dames et les demoiselles.

Un commentaire amusant sur la Louisiane en 1867

Quand la Nouvelle Orléans n’avait pas de trottoirs, pendant la saison pluvieuse, ses rues n’ étaient que de vraies mares de boue: eh bien, dames et de­moiselles couraient au bal nu-pieds, dans la fange jusqu’à la cheville, et chaussaient le soulier de satin dans une anticham­bre pédiluve.

L’émigration de Saint-Domingue, qui a jeté dans la Louisiane tant de familles dépossédées, a renforcé le caractère originel. Le français est encore la langue de la so­ciété; les mœurs moroses de l’austère Yankee n’y peuvent percer. En dépit du sabbat, le dimanche est le jour des plai­sirs; sur les rives du fleuve, les voisins se rendent visite ce jour-là; chacun apporte sa part au banquet; on chante, et le moindre instrument, violon, galoubet, tambourin, devient l’âme de toute réunion.

Bibliographie sur la Louisiane

Classé dans : Non classé | 0

La bibliographie sur la Louisiane constitue un travail gigantesque. Voici un premier choix de livres.

On peut classer les auteurs de livres sur la Louisiane en 2 catégories : les auteurs de séries,  et les autres.

Une sélection d’ auteurs aux titres multiples

  • James Lee Burke – Rivages Noir – Série d’excellents polars avec le détective cajun Dave Robicheaux.
  • Maurice Denuzière – Fayard, Livre de Poche, Folio – Fresque historique et romancée à succès en six ouvrages.
  • Multiples titres, dont Autobiographie de Miss Jane Pittman – Ernest T. Gaines – Liana Levi/Piccolo – Le meilleur écrivain afro-américain de Louisiane.
  • Multiples titres dont Nos Disparus et Le dernier arbre -Tim Gautreaux – Editions du Seuil – Romans noirs.
  • Multiple titres -Anne Rice – Pocket, Fleuve Noir, Plon – Nombreux romans fantastiques dont la série Chroniques des vampires (voir aussi Films).
  • A noter les éditions Tintamarre: Maison d’édition consacrée aux œuvres écrites dans les langues patrimoniales de la Louisiane.

D’autres auteurs de livres sur la Louisiane

Voici une liste  des différents livres sur la Louisiane.

  • La Palmeraie, de la Garonne au Mississippi de Patrick HIERF (2021)
  • La Rue Chaude /A Walk on the Wild Side (2016) – Nelson Algren – L’Imaginaire/Gallimard – Losers sur Perdido St, années 30.
  • Les Pirates de Barataria tome 1 à 11 (2014-2018) – Marc Bourgne et Franck Bonnet – Glénat BD – Série de référence de la bande dessinée d’aventure.
  • Les Maraudeurs / The Marauders (2016) – Tom Cooper – Albin Michel – Les laissés pour compte du rêve américain dans la baie de Barataria.
  • Louisiane (2012) – Georges Washington Cable – Magellan et Cie – Courtes nouvelles sur le monde créole au XIXe siècle.
  • Carnaval / The Axeman’s Jazz (2016) – Ray Celestin – 10/18 – Un tueur en série en 1919 sur fond de vaudou et de jazz.
  • L’Éveil / The Awakening (2006) – Kate Chopin – 10/18 – Roman féministe de la première grande écrivaine louisianaise.
  • Triksta (2007) – Nick Cohn – Points / Seuil – Plongée dans l’univers des rappeurs.
  • La Baie des Maudits (2012) – Alain Dubos – Presses de la Cité – La saga du pirate Jean Laffitte.
  • Moustiques / Mosquitoes (2008) – William Faulkner – Points – Croisière sur le lac Pontchartrain: Des bourgeois sous le regard acéré de l’écrivain.
  • New Orleans: Life and Death in the Big Easy (2015) -Cheryl Gerber – University of Louisiana at Lafayette Press – Excellent livre de photos (en anglais).
  • Bons Temps Roulés (2015) – Bernard Hermann -Albin Michel – Photos des quartiers noirs de Nola, années 70.
  • Les Haricots sont pas salés (2014) -Philippe Krumm -Editions Silène – Photos de musiciens cajun et créole de l’Acadiana, années 70.
  • Buddy Bolden, une légende (1999) -Michel Ondaatje – Editions de l’Olivier – Poétique évocation du père fondateur du jazz.
  • Un piano à la Nouvelle-Orléans(2016) – Emmanuele Roche – Paul et Mike – Prix de la Nouvelle d’Angers en 2016.
  • La conjuration des imbéciles / A Confederacy of Dunces (2002) – John Kennedy Toole – 10/18 – Le roman culte de Nola dont le héros, le picaresque Ignatius J. Reilly, a sa statue de bronze sur Canal Street.
  • Jolie Blonde et Aimable Brune  de Roger Mason (2019) ainsi que New Orleans et le sud de la Louisiane de Gabriel Vitaux (2017) : 2 livres à découvrir ou à offrir.
  • Bons Temps Roulés un livre photo de Bernard Hermann (2015).
  •